Le français en pratique pour préparer une belle réussite professionnelle

Alternanza: Istituto Tecnico Artemisia Gentileschi, Milan

Un obiettivo prioritario

L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS

Gli insegnanti si pongono l'ambizioso obiettivo di far sì che i loro studenti ottengano validi risultati non soltanto durante il loro periodo di formazione scolastica, ma anche successivamente, in ambito lavorativo. Vediamo qualche spunto.

di Manuela Vico

Manuela Vico

Actuellement, dans le système éducatif italien, il semblerait que le Ministère de la P.I. ait introduit dans ce but de nouveaux dispositifs particulièrement efficaces.

Le plus innovant est sans aucun doute la période de formation en milieu professionnel (alternanza scuola-lavoro) qui prévoit pour les élèves des trois dernières années de lycée l’obligation d’effectuer 200 heures d’activités extracurriculaires pour expérimenter la condition de travailleur. Pour les élèves des Instituts techniques et professionnels, le Ministère requiert par contre un nombre d’heures plus important : 400 au total lors des trois dernières années de cours. Ces projets de parcours de formation doivent aussi faire partie du POF.

À première vue, cela peut paraître simple, mais, en réalité cette obligation cache de graves difficultés au niveau de la recherche d’un stage en entreprise ou auprès des organismes institutionnels. La recherche se complique lorsque ce sont des élèves de cours Esabac ou désirant peaufiner leurs compétences en français qui partent à la recherche d’un organisme disposé à les accepter en stage. Dans ce cas il faut orienter la recherche vers deux types d’entreprises : les sociétés françaises implantées en Italie, la grande distribution principalement, ou les entreprises italiennes développant des contacts avec le monde francophone. Dans cette dernière catégorie, on comptait en 2015 environ 1800 entreprises italiennes recensées pour avoir fait des investissements en France, un nombre suffisant pour trouver des stages. En outre, les élèves ont la faculté de proposer leurs services à une agence de voyages afin de développer les produits touristiques du territoire français à destination du public italien. Enfin, ils ont la possibilité de devenir les ambassadeurs culturels d’une université ou d’une association internationale à vocation française. Il n’y a donc aucune limite à notre imagination pour trouver un stage stimulant et enrichissant pour nos élèves. 

Bien sûr, parmi les atouts pour préparer une belle réussite professionnelle, il ne faut pas oublier les filières Esabac qui se répandent de plus en plus sur notre péninsule. Quelques chiffres seulement pour rendre compte de l’ampleur du phénomène : 700 élèves ont obtenu le diplôme en 2011, 1.000 en 2012, 4.000 en 2015 et enfin 4.500 en 2016. Pour 2018 on estime à 30.000 le nombre d’élèves inscrits dans une filière Esabac. Une progression tout à fait surprenante ! Il va de soi qu’avec le renforcement linguistique et culturel prévu avec l’introduction de l’enseignement de l’histoire en français et des heures de lectorat, les élèves des cours Esabac atteignent des niveaux de compétence linguistique bien supérieurs au système traditionnel, ce qui permet aux meilleurs d’entre eux de tenter la certification internationale DALF, tandis que le Ministère prévoit le niveau B2 au niveau du bac pour tous les autres élèves. En définitive, le parcours Esabac constitue une valeur ajoutée par rapport aux autres cours, ce qui en fait, en pratique, un parcours privilégié, même s’il requiert un engagement personnel beaucoup plus important. Vu le succès du parcours Esabac auprès des lycées italiens, les gouvernements italien et français ont mis au point une deuxième typologie : l’Esabac Techno, proposé dans les instituts technico-commerciaux. Le protocole d’accord a été signé à Florence en mai 2016 et déjà, les premiers Esabac Techno ont commencé leur parcours à partir de la troisième année. Pour ces établissements, une dérogation est prévue au niveau de l’examen du Bac : l’épreuve d’histoire sera uniquement à l‘oral.

Le CLIL enfin, ou Emile (Enseignement de Matières par l’Intégration d’une Langue Étrangère), comme les Français préfèrent l’appeler en hommage à Rousseau,
est un dispositif qui favorise chez les apprenants l’acquisition d’un vocabulaire de spécialité portant sur la discipline linguistique cible de l’enseignement en langue étrangère.

En pratique le CLIL offre aux enseignants de langue étrangère la possibilité d’une collaboration fructueuse avec un collègue de discipline non linguistique, intéressé à développer des liens avec le monde culturel français. Une occasion d’expansion de la langue à ne pas négliger, mais aussi de la culture française au-delà des limites de l’enseignement purement linguistique.

Les résultats de cette politique conjointe de développement linguistico-culturel nous rappellent les belles performances de certains de nos anciens élèves, comme Chiara Ramero par exemple, ancienne élève d’un cours binational, aujourd’hui professeure d’Université qui enseigne l’écriture créative aux jeunes universitaires français. De quoi nous faire rêver !

 

Manuela Vico a enseigné dans de différents lycées (lycée linguistique, classique, agricole et commercial). De plus elle a tenu des cours aux adultes et aux étudiants de la «Scuola di Amministrazione Aziendale» de Turin, où elle a été chargée aussi de l’organisation des stages en France. Elle a été chargée aussi des cours de français à la Faculté d’Économie et Commerce. Elle est parmi les membres fondateurs de l’Alliance française de Cuneo, dont elle est la présidente. Depuis avril 2015 elle fait partie du Conseil d’Administration de la Fédération des Alliances d’Italie. Elle est formatrice et collabore avec la maison d’édition Pearson Italie. Elle est co-auteure de manuels scolaires, parmi lesquels Quelle chance, publié par LANG Edizioni.