La vidéo et ce qu’on peut en faire

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Le potenzialità dei video

L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS

Nella società moderna, dominata dalla rapidità dell'informazione e dalla predisposizione da parte dei giovani al mondo digitale, i video rappresentano una fonte preziosissima di possibilità didattiche, da utilizzare e sfruttare per potenziare e rendere più piacevole l'apprendimento, soprattutto in ambito linguistico.

de Manuela Vico

L’image occupe une place de plus en plus importante dans notre société au point que tout discours passe par des images. De nos jours, on voit mal un conférencier n’appuyant pas ses propos sur une image dans une présentation Power Point.

Cette primauté de l’image a une explication : en effet, notre cerveau semble plus apte à traiter des données visuelles plutôt que de longs discours, d’autant plus qu’une image est porteuse de significations plus vastes qui vont au-delà du message lui-même, c’est pourquoi elle s’imprime plus facilement dans notre mémoire.

En outre, la rapidité de l’information de notre monde moderne accentue encore ce phénomène. Tout, tout de suite, plus vite, plus intensément sont les mots d’ordre de notre société. La sociologue et psychologue Nicole Aubert a bien précisé cet état d’esprit : « l’intensité de l’instant est devenue le nouvel " ethos " de la modernité ».[1]

De l’image à la vidéo, le passage est vite fait, et désormais ce sont de petits clips que l’on échange à tout moment, des mini-séquences au sujet des vacances, des loisirs ou de la vie quotidienne. On peut donc envisager d’animer la classe de français grâce à des vidéos filmées par les élèves, mais de là à l’application en classe, il y a de la marge … Pour cela il est capital de définir le but de notre projet éducatif, les outils, le parcours, la progression, les modalités d’action, les retombées envisagées, l’évaluation et le bilan final, sans oublier bien sûr les démarches internes prévues par le règlement de notre école et la communication vers l’extérieur.

Mais d’un autre côté, ce qui nous encourage, lorsque nous décidons de nous lancer dans ce défi, c’est de voir la classe parcourue d’un souffle nouveau, avec l’envie d’aller plus loin. Les jeunes peuvent enfin utiliser le langage qui fait partie de leur quotidien et qui leur parle. De notre côté, en introduisant la pédagogie active de la vidéo, nous sommes sûrs d’avoir insufflé une forte motivation qui soutiendra l’effort des élèves même dans les moments les plus difficiles lorsqu’il faut manipuler la langue, adapter les dialogues à la situation, trouver les mots pour faire passer un message … en plus l’introduction de la vidéo dans la classe offre un bel exemple d’application authentique de la pédagogie actionnelle.

Après cette brève introduction, on va passer à l’application pratique. Pour démarrer, il est préférable de partir d’une vidéo du manuel scolaire, d’un dialogue ou d’un élargissement, selon nos objectifs. Ensuite je vous suggère de lancer aux élèves ce petit défi « Et si on créait nous aussi une petite vidéo ? ». Leur enthousiasme est assuré. Cependant, là, tout se complique car il faut trouver : le sujet de la vidéo, les dialogues, les protagonistes, où et quand effectuer le tournage, qui sera le réalisateur, la durée de la vidéo, le logiciel etc. C’est là que le rôle de l’enseignant devient capital : orienter les opinions, canaliser les énergies, suggérer les rôles, proposer des scénarios, vérifier la programmation, conseiller les outils… tout cela sans être nous-mêmes ni caméraman, ni metteur en scène, ni technicien.

Comment s’en sortir ? Pour ce qui est de la didactique, aucun souci, là le terrain est bien connu, mais du côté technique il s’agit tout d’abord de tester à l’avance les logiciels à utiliser. Ensuite, un choix s’impose entre les options suivantes :

  • produire de petits tournages à assembler entre eux ou à une vidéo existante
  • réaliser un seul et simple tournage.

Première étape : attribuer les différentes tâches à chaque élève, délimiter le thème à traiter en précisant les scènes, rédiger les textes, tester les voix des protagonistes, établir la situation de la scène : objets, lumière, champ etc., type de prise de vue (plan américain, gros plan ou autre variante) et enfin attention à la partie audio, elle aussi fondamentale.

Déjà bon nombre d’enseignants sont passés à la production d’équipe, d’abord, en analysant les contenus et la réalisation de vidéos professionnelles, puis en passant à la phase active.
Pour ce qui est des logiciels compatibles pour portables et PC, il en sort chaque jour de nouveaux, toujours plus performants, plus souples et plus puissants. Il faut désormais s’habituer à l’idée que notre existence sera un long apprentissage sans fin pour être en ligne avec la réalité. Pour comprendre la vitesse de l’évolution de la technologie, il suffit de penser que nous utilisons à chaque instant, pour nos recherches sur Internet, à travers les moteurs de recherche habituels, la puissance utilisée pour toute la mission Apollo 11 qui a porté l’homme sur la lune. De quoi rêver quant au progrès de la technologie ! Il est donc évident que ce que nous apprenons aujourd’hui nous permettra d’aller plus loin les années suivantes, mais, de toute façon, les outils, les logiciels et le traitement des données ne cesseront pas de changer. En tout cas voilà une brève liste des logiciels actuels les plus intéressants pour réaliser des vidéos :

  • Filmorago : ce logiciel permet aussi de modifier et de compléter toute la réalisation des vidéos directement sur téléphone portable en plus que sur PC.
  • Vlogit : évolution du logiciel Filmorago. Lui aussi permet la réalisation complète de la vidéo sur portable.
  • Movie Maker : ce logiciel précède comme conception les deux autres déjà signalés et demande une certaine compétence.
  • Imovie : ce logiciel est le pendant de Movie Maker mais compatible avec Mac.
  • Skype : ce logiciel permet d’enregistrer des conversations vidéos.

[1] Nicole Aubert, citation tirée de son œuvre Le Culte de l’urgence, Flammarion, 2009.

 

Manuela Vico a enseigné dans de différents lycées (lycée linguistique, classique, agricole et commercial). De plus elle a tenu des cours aux adultes et aux étudiants de la «Scuola di Amministrazione Aziendale» de Turin, où elle a été chargée aussi de l’organisation des stages en France. Elle a été chargée aussi des cours de français à la Faculté d’Économie et Commerce. Elle est parmi les membres fondateurs de l’Alliance française de Cuneo, dont elle est la présidente. Elle est formatrice et collabore avec la maison d’édition Pearson Italie. Elle est co-auteure de manuels scolaires, parmi lesquels Quelle chance et Objectif Esabac, et de Histoire de France en poche publiés par LANG Edizioni. Elle est journaliste.