Le programme ESABAC TECHNO

Esabac Techno

Una grande opportunità

L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS

Francia e Italia offrono ai loro giovani la possibilità di studiare con un’apertura in più al mondo del lavoro, con un percorso professionale internazionale, che prevede il doppio diploma di Baccalauréat technologique ed Esame di Stato, diploma di istituto tecnico.

di Manuela Vico

Grande nouveauté la signature d’un nouvel accord qui permet d’élargir à d’autres Istituti superiori le dispositif franco-italien de l’Esabac en l’adaptant aux exigences des apprenants.

Un premier séminaire national de lancement du nouveau programme ESABAC TECHNO s’est tenu les 13 et 14 octobre 2016 à Rome, dans le cadre de la convention culturelle entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République italienne du 4 novembre 1949 et du Protocole signé entre le ministre de l’Éducation nationale de la République française et le ministre de l’Instruction publique de la République italienne le 16 juillet 2007, visant à favoriser le développement des dispositifs éducatifs, linguistiques et culturels des deux pays.

Ces deux jours ont été consacrés à la présentation de ce programme, ses modalités et sa mise en œuvre, mais aussi des disciplines concernées et des initiatives autour du projet, à travers des conférences menées par des intervenants de haute qualité, permettant par ailleurs de nourrir la réflexion sur la coopération éducative entre la France et l’Italie.

Le 6 mai 2016 à Florence, un protocole a été signé, relatif à la délivrance du double diplôme du Baccalauréat technologique et de l’Esame di Stato, diploma di istituto tecnico, dans la continuité de l’accord du 24 février 2009 qui prévoyait l’EsaBac général.
Ce protocole additionnel pour l’enseignement technologique est unique en Europe. Il vise, outre la promotion de l’enseignement de l’italien en France et du français en Italie, à favoriser les échanges scolaires et la mobilité des élèves comme des enseignants entre nos deux pays dans un objectif commun de réflexion sur le lien école-entreprise au cours de la formation.

Pour installer l’EsaBac Technologique à la rentrée 2016, deux filières ont été retenues :

  • la série Sciences et Technologies du management et de la gestion (STMG - France) appariée à la série Amministrazione, Finanza e Marketing des Istituti tecnici settore economico (Italie)
  • la série Sciences et Technologies de l’hôtellerie et de la restauration (STHR) appariée à la série Turismo (Italie).

La formation intégrée sur trois ans prévoit un parcours dans deux disciplines pour les élèves en France et en Italie : Langue Culture et communication et une discipline non linguistique. À la rentrée 2016, cette discipline non linguistique sera économie et gestion pour la France et histoire pour l’Italie dans une phase transitoire. En effet, l’Italie avait fait le choix dès 2010 d’ouvrir des sections EsaBac général en instituts techniques. Elle ouvrira donc progressivement le dispositif EsaBac Technologique dans ces 45 instituts techniques en plus de la section EsaBac général déjà existante, qui prendra fin dès que les élèves seront arrivés à l’examen, puis dans un second temps à d’autres instituts.

 

Interview à Mme Fabienne Rondelli, attachée de coopération éducative Institut français d'Italie, Ambassade de France en Italie

Dans le cadre de ce nouveau dispositif, Mme Fabienne Rondelli, attachée de coopération éducative au sein de l’Institut français d’Italie, a joué un rôle de tout premier plan. La rédaction de France Mag a voulu avoir son opinion au sujet de cette importante nouveauté.

Bonjour, vous avez organisé et suivi dans le détail ces journées consacrées au Bac Techno, quel pourra être, à votre avis, l’impact de ce dispositif sur l’école italienne ?
L’EsaBac existait déjà dans certains instituts techniques souhaitant donner une place forte et pérenne au français ; avec l’EsaBac Techno et son programme directement en lien avec les filières concernées, la France et l’Italie donnent une vraie chance à leur jeunesse de réussir des études ouvertes à la mobilité et d’envisager un parcours professionnel international, dans des domaines porteurs tels le marketing et le tourisme.

À part le nombre prévu des Instituts qui pourraient adhérer au Bac techno, 45 me semble-t-il en Italie, quand pensez-vous, sera diffusée la circulaire auprès des écoles pour les inviter à participer ?
Comme le dit de décret, l’Italie entre dans une phase transitoire avec ces 45 établissements ; il s’agira ensuite pour le MIUR d’évaluer les conditions d’ouverture à d’autres ITC. Mais la France et l’Italie n’excluent pas, comme le dit le protocole additionnel du 6 mai 2016, une ouverture à d’autres filières.

Est-ce que étudier l’histoire en français pourrait être une difficulté pour les étudiants de ces écoles ?
Le dispositif EsaBac entre complétement aujourd’hui en résonnance avec le plan de formation en langues étrangères prévu par le MIUR. Les enseignants d’histoire ont donc toute facilité pour se former en langue française. Je rappelle que l’IFI comme les AF proposent des dispositifs d’excellence pour la formation linguistique des professeurs de discipline, en présence comme à distance. L’Ambassade de France offre par ailleurs chaque été un stage linguistique en France pour 20 professeurs de DNL histoire.

Est-ce que l’épreuve du Bac techno prévue pour ces écoles sera adaptée à leurs études ? Si oui de quelle façon la prévoit-on ?
Les programmes tout comme les épreuves sont en effet adaptés aux filières. Les textes sont publiés et ont été examinés et discutés lors du séminaire national des 13 et 14 octobre derniers. Grâce à l’action conjuguée de l’IFI et des formateurs EsaBac italiens à la disposition de chaque USR, la France et l’Italie unissent leurs efforts et leurs ressources pour la meilleure réussite de ce nouveau défi éducatif.

Merci de votre aimable disponibilité.

 

Manuela Vico a enseigné dans différents lycées (lycée linguistique, classique, agricole et commercial). De plus elle a tenu des cours aux adultes et aux étudiants de la «Scuola di Amministrazione Aziendale» de Turin, où elle a été chargée aussi de l’organisation des stages en France. Elle a été chargée aussi des cours de français à la Faculté d’Économie et Commerce. Elle est parmi les membres fondateurs de l’Alliance française de Cuneo, dont elle est la présidente. Depuis avril 2015 elle fait partie du Conseil d’Administration de la Fédération des Alliances d’Italie au sein duquel elle coordonne le Comité Technique et Scientifique.

Elle est formatrice et collabore avec la maison d’édition Pearson Italie. Elle est co-auteure de manuels scolaires, parmi lesquels Quelle chance, publié par LANG Edizioni et de In trappola, texte publié par Pearson en langue italienne destiné aux apprenants étrangers. Elle est journaliste.