Les grandes dates: Célébrations nationales 2016

gioconda

I grandi avvenimenti della storia e dell’attualità

LES GRANDES DATES

Leonardo da Vinci, Claude Monet, ma anche l'indipendenza della Tunisia e Nostradamus.

di Manuela Vico

Tout d’abord il faut bien signaler un anniversaire intéressant: les trente ans de la création et de la publication du premier volume des Célébrations nationales, devenu maintenant un site. Il s’agit plutôt d’une auto-célébration car ce fait même est rapporté par les célébrations. Cette année, pour marquer son trentième anniversaire, le recueil renoue avec son ancienne présentation en optant pour une approche purement chronologique. Rédigé par de grands spécialistes, cet ouvrage présente un panorama exceptionnel d’anniversaires sélectionnés par le Haut comité des Commémorations nationales dans tous les domaines de l’histoire de France.

Parmi les évènements signalés en 2016, n’oublions pas l’arrivée en France de Léonard de Vinci, en 1516, c’est-à-dire il y a un demi-millénaire. Il a été appelé par François Ier, le roi de la Renaissance, qui lui offrit une agréable demeure à côté du château d’Amboise, aujourd’hui transformée en musée. Selon la légende, le génie italien se serait éteint dans les bras du roi même. Léonard porta en France avec lui la célèbre Joconde dont il fit cadeau au roi. Ce n’est que par ignorance ou patriotisme, du moins selon ses aveux, qu’en 1911 un vitrier italien, Vincenzo Peruggia, vola le chef d’œuvre exposé au Louvre, en imaginant que c’était d’une façon illégale que la France s’était emparée de l’œuvre. Le scandale du vol fut immense, Apollinaire, soupçonné du vol, fut enfermé quelques jours à la Santé et Picasso lui-même fut longuement interrogé. Pour connaître la fin de cette histoire rocambolesque nous vous suggérons la lecture de cet article du Figaro

monet

Cette année on commémore aussi 90 ans de la disparition de Claude Monet, mort à Giverny à l’âge de 80 ans. En pleine activité jusqu’au dernier jour, l’artiste a surtout travaillé les dernières années de sa vie pour terminer l’extraordinaire cycle des Nymphéas exposé à l’Orangerie à Paris, considéré comme étant son testament artistique. En effet grâce à cette pièce, qui permettrait «une méditation paisible au centre d’un aquarium fleuri», il voulait élever un hymne à la paix après les barbaries de la Grande Guerre.

Détail curieux, l’artiste craignant des dégâts pour son œuvre visionnaire, avait demandé de coller au mur ses toiles, qu’il avait retouchées jusqu’au dernier jour. C’est justement cette parfaite intégration entre l’œuvre d’art et son support qui faillit détruire totalement les Nymphéas d’abord, pendant la guerre, à cause des bombes, puis, à cause de problèmes de stabilité, du bâtiment lui-même. Maintenant, grâce à des travaux de rénovation, les Nymphéas ont retrouvé leur beauté de départ. [Pour en savoir plus]

bourguiba

 

Une des commémorations les plus significatives, sera celle du prochain 20 mars, qui, en plus de la journée de la francophonie, marquera les 60 ans de l’indépendance de la Tunisie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Pays est occupé par les Allemands qui seront obligés d’abandonner la Tunisie définitivement en 1943. Le général de Gaulle rétablit alors par décret l'ancien protectorat. Cette décision déclenche une violente réaction chez Bourguiba et ses partisans qui multiplient les actions terroristes. C’est alors, en 1954, que le président du Conseil Pierre Mendès France se rend à Tunis et, reconnaît l'autonomie interne de la Tunisie, premier pas vers l'indépendance, qui sera obtenue près de deux ans plus tard. Habib Bourguiba en sera le premier président, et ce pendant les trois décennies qui suivront, avant d’être remplacé, en 1987, par Zine el-Abidine Ben Ali. Ce dernier s'enfuit en 2011 sous la pression d'une révolte populaire qui évolue rapidement en révolution.

Bicentenaire de la rétrocession de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France

En rapport avec la Fête de la Francophonie le 20 mars, il nous semble important de rappeler que il y a 200 ans les deux îles de Saint-Pierre et de Miquelon sont redevenues françaises.

Situées dans l’Océan Atlantique, face au Canada, ces deux îles gardent en plus un moment de l’histoire de la société française. Refuge et port d’attache lors des longs séjours en mer des marins bretons lors de la pêche à la morue et à la baleine, les deux îles ont gardé le style traditionnel breton dans l’architecture des maisons: toit en ardoise et murs en pierre.

La rétrocession à la France en 1816, sous la Restauration, a enfin mis un terme à toute une série de passages de cet archipel entre les deux grandes puissances: France et Angleterre. Aujourd’hui ce sont les habitants mêmes de ces terres qui se sont mobilisés pour fêter l’évènement. [Pour en savoir plus]

nostradamus

Il y a 450 ans, en 1566, l'apothicaire Michel de Notre-Dame, Nostradamus dans la version latinisée, abandonnait ce bas-monde. Il doit sa renommée à ses Prophéties, les célèbres quatrains ésotériques qui semblaient anticiper le futur. La reine Catherine de Médicis le prisait énormément, à tel point qu’elle lui fit visite dans sa maison familiale à Chalon de Provence, avec son fils, le roi Charles IX. En effet il lui avait prédit que «trois des quatre garçons porteront couronne». Mais il est peut-être plus connu encore pour un autre célèbre quatrain qui semble préfigurer la mort de Henri II, l’époux de Catherine de Médicis:

Le lyon ieune le vieux surmontera,
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d'or les yeux luy creuera,
Deux classes vne, puis mourir, mort cruelle.

En effet en juin 1559, lors des cérémonies pour un double mariage royal, le roi Henri II voulut encore affronter, en fin de journée, le comte de Montgomery, lors d'un tournoi de chevalerie peut-être pour prouver sa bravoure à sa maîtresse, Diane de Poitiers. Ils auraient porté (selon ces adeptes) tous deux un lion comme insigne. Henri II reçut la lance de son adversaire dans son casque (selon certains, en or) et aurait eu l'œil transpercé. Il mourut dix jours plus tard, malgré les vaines tentatives de le sauver du chirurgien Ambroise de Paré. Nostradamus repose aujourd'hui dans la collégiale Saint-Laurent, à Salon de Provence.

Il y a trente ans, le 4 avril pour la précision, Simone de Beauvoir nous laissait à l’âge de 78 ans. Issue d’une famille bourgeoise très catholique, toute jeune encore, Simone se rebelle contre une éducation trop sévère et devient athée. Elle obtient à vingt-et-un ans l'agrégation de lettres et se voue à l'écriture romanesque.

À 21 ans seulement, elle se lie au philosophe Jean-Paul Sartre par une relation passionnelle à éclipses, toute particulière, où le côté intellectuel joue quand même un rôle capital. À la demande de mariage du philosophe pour résoudre des problèmes d’éloignement géographique, Simone enseigne à Marseille tandis que Sartre se trouve au Havre, Simone répond avec dédain que «le mariage multiplie par deux les obligations familiales et toutes les corvées sociales». Cette liaison ne sera pas exclusive, ni d’un côté ni de l’autre laissant à ces deux grands protagonistes toute aise de butiner ailleurs. En 1943 elle préfère quitter l’enseignement pour se consacrer à l’écriture.

simone de beauvoir
sartre

En effet en 1945 elle fonde avec Sartre, Raynond Aron, Michel Leiris, Maurice Merleau-Ponty, Boris Vian et d'autres intellectuels de gauche, la revue Les temps modernes dont le but est de faire connaître l'existentialisme. Après la Libération, Simone de Beauvoir devient l'emblème des femmes en quête d'émancipation avec son chef d'œuvre: Le deuxième sexe où elle revendique pour les femmes la même liberté sexuelle des hommes. Une affirmation qui a fait époque c’est «On ne naît pas femme, on le devient». Quant au mariage, comme on l’a vu plus haut, elle le considère comme une «institution bourgeoise aussi répugnante que la prostitution lorsque la femme est sous la domination de son mari et ne peut en échapper».

En 1954 le Prix Goncourt viendra couronner un roman, Les Mandarins, où l’écrivaine brosse le scénario intellectuel parisien d’après la guerre. Son regard toujours pénétrant et critique nous permet d’apprécier les grands débats du temps. Certains aimeraient la voir panthéoniser, mais étant donné sa nature de révoltée, on peut se demander si vraiment elle le aurait voulu. 

 

Manuela Vico a enseigné dans de différents lycées (lycée linguistique, classique, agricole et commercial). De plus elle a tenu des cours aux adultes et aux étudiants de la «Scuola di Amministrazione Aziendale» de Turin, où elle a été chargée aussi de l’organisation des stages en France. Elle a été chargée aussi des cours de français à la Faculté d’Économie et Commerce. Parmi les membres fondateurs de l’Alliance française de Cuneo, dont elle est la présidente. Elle fait partie du Conseil d’Administration de la Fédération des Alliances d’Italie au sein duquel elle coordonne le Comité Technique et Scientifique.

Elle est formatrice et collabore avec la maison d’édition Pearson Italie. Elle est co-auteure de manuels scolaires, parmi lesquelsQuelle chance, publié par LANG Edizioni et de In trappola, texte publié par Pearson en langue italienne destiné aux apprenants étrangers. Elle est journaliste.