
Tout d’abord n’oublions pas, même si cela nous fait mal, la défaite de Napoléon à Waterloo, il y a deux cents ans, le 18 juin 1815 pour la précision, commémorée surtout par les Anglais par une grande évocation historique sur les lieux mêmes de la bataille: Waterloo en Belgique. [Pour en savoir plus]
En remontant encore le temps nous retrouvons par contre une belle bataille gagnée par les troupes françaises de François Ier à Marignan, en Italie, aujourd’hui Melegnano, ville à 16 km de Milan, les 13 et 14 septembre 1515, il y a donc 500 ans. Le roi français, avec ses alliés vénitiens remporta une belle victoire contre les mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan. En une vingtaine d'heures, la bataille de Marignan fit au moins 16.000 morts, certains experts parlent aussi de 20.000 morts, dont la moitié français. La bataille de Marignan semble préfigurer les hécatombes de l'ère moderne.
Toujours au sujet de ce roi de la Renaissance, il faut rappeler que le 25 janvier 2016, il y aura juste un demi-millénaire que François d'Angoulême accédait au trône par une fastueuse cérémonie dans la cathédrale de Reims. Le 15 février suivant, il entrait dans Paris et jetait des pièces de monnaie à la foule. La commémoration n'ira peut-être pas jusque-là. [Pour en savoir plus]
Si l’on veut encore remonter le fil du temps, un siècle avant la victoire de Marignan, en 1415, on retrouve une autre bataille, malheureusement une défaite mémorable des armes françaises contre les Anglais pendant la guerre des 100 ans: Azincourt. Les Français disposaient de plus de 20.000 hommes dont la plupart des cavaliers mais pas d’archers, en face les Anglais avec 7.000 hommes dont 5.000 archers et 1.000 chevaliers. Il est évident que les Français, vu le nombre des effectifs, ne craignaient pas l’ennemi. Ce sera une catastrophe pour les Français qui comptèrent environ 1500 morts parmi les chevaliers contre environ 400 morts côté anglais. La conséquence de cette défaite ce sera le Traité de Troyes et le partage de la France entre les deux Pays. Seule Jeanne d’Arc pourra redresser cette situation. [Pour en savoir plus]

Mais laissant de côté le fracas de la guerre nous constatons aussi de belles conquêtes comme l’expédition de Samuel Champlain jusqu'au site de Montréal en 1615. Champlain était à la fois un navigateur, un cartographe, un soldat, un explorateur, un géographe, un commandant et un chroniqueur français. Il se battit pour implanter une colonie française en Amérique du Nord, ce qui lui a valut le surnom de «Père de la Nouvelle-France». [Pour en savoir plus]
Parmi les artistes, on commémore cette année la dramatique disparition de Vincent van Gogh, mort suicide le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise. Cette année, à l’occasion des 125 ans de sa mort, de nombreuses institutions se sont mobilisées. Des sites ont été créés ainsi qu’un Atlas pour suivre, pas à pas, ses voyages à travers l’Europe. [Pour en savoir plus]
Dans le domaine de l’architecture religieuse deux belles dates à commémorer: la fondation de la cathédrale de Strasbourg, en 1015, qui fête cette année son premier millénaire avec de belles manifestations et la création d’un site prestigieux. [Pour en savoir plus]
On commémore aussi, un siècle plus tard, la fondation de l'abbaye cistercienne de Clairvaux par Saint Bernard, surnommé «Magister mellifluus» pour son éloquence. En juin de l’an 1115, 12 moines de l’abbaye de Cîteaux emmenés par un jeune abbé de 25 ans, Bernard de Fontaine, s’installent dans un vallon boisé donné par des seigneurs de la région, pour y fonder l’abbaye de Clairvaux. C’est sur ce terrain marécageux de 30 hectares, au milieu de la forêt, qu’ils bâtissent une petite église en bois et des cabanes provisoires, rapidement remplacées par un petit monastère en pierre. Bernard, le fondateur, meurt à 63 ans en laissant derrière lui plus de 500 abbayes cisterciennes. [Pour en savoir plus]
Enfin, dans le domaine des institutions religieuses on fête cette année le 8ème centenaire de la fondation de l’ordre des Prêcheurs, créé en 1215 par Dominique de Guzman dont la règle est approuvée par le pape Honorius III en 1216. L’Ordre a pour vocation la prédication sous toutes ses formes et depuis son origine il promeut le dialogue entre la foi et la raison humaine, la beauté et les cultures. [Pour en savoir plus]

Voilà des grandes événements qui ont marqué l’histoire
Les origines de l’actuelle société Saint-Gobain sont à rechercher sous le règne de Louis XIV lorsque son puissant ministre Jean-Baptiste Colbert décide, en 1665, de contrer la suprématie vénitienne dans le domaine du luxe et plus précisément de la glace de grande qualité en créant la Manufacture des glaces. [Pour en savoir plus]

Il y a 150 ans le médecin Claude Bernard publiait L’introduction à la Médecine expérimentale qui sera déterminante pour la théorie du naturalisme élaborée par Émile Zola, qui de ses propres mots avoue: «Le plus souvent, il me suffira de remplacer le mot "médecin" par le mot "romancier" pour rendre ma pensée claire et lui apporter la rigueur d’une vérité scientifique». [Pour en savoir plus]
Il y a 50 ans, en octobre 1965, François Jacob (1920-2013), André Lwoff (1902-1994) et Jacques Monod (1910-1976) recevaient le Prix Nobel de physiologie ou médecine. Le Prix Nobel récompensait une contribution importante à l’essor de la biologie moléculaire, discipline qui visait à expliquer les phénomènes fondamentaux du vivant par la description des macromolécules qui y participent. François Jacob et Jacques Monod proposaient un modèle de régulation de l’activité des gènes: l’activité des gènes était contrôlée par des protéines qui se fixaient en amont de ces gènes et en bloquaient la copie en ARN. [Pour en savoir plus]
Il y a 50 ans, à Paris, le fabricant de pantalons français Léon-Claude Duhamel donnait naissance au K-Way, une marque de vêtements imperméables, célèbre pour son coupe-vent en nylon qui se range dans une pochette banane. À son lancement, le fabricant de pantalon nomme son coupe-vent en nylon «En-cas» (de pluie). L'année suivante, Léon Duhamel renomme, son «en-K» en «K-Way», ce qui lui donne une dimension internationale et fit grimper les ventes à 250.000 exemplaires. En 1968, à la suite du décès brutal de Léon Duhamel, ses héritiers poursuivent l'entreprise. À partir des années 1970, le K-Way s'associe avec l'équipe de France de ski alpin. En 1992, Pirelli, rachète la marque qui, vers 1995, devient un nom générique, ce qui l’oblige à faire face à la concurrence asiatique. En 2004, la marque K-Way est reprise par le groupe Basic Net S.p.A., société italienne basée à Turin. En septembre 2013, la marque fait son grand retour en France avec l'ouverture d'une boutique officielle au 35 rue de Charonne 75011 Paris, et l'ouverture de son site internet k-way.fr. Petite curiosité: la naissance du nom de la marque dans les paroles de son créateur, Léon-Claude Duhamel: «Jean Castaing, agence de publicité Havas, consulté à ce sujet, voulait que cela sonne américain et mon père garder l’idée d’en-cas, c’est comme cela qu’on l’appelait, en cas de pluie. Mon père a dit: Vous voulez votre way, je veux mon cas, on dit cas-way». Qui devient K-Way, question de logo. La pub, c’est elle qui aura l’effet escompté: 250.000 pièces sont vendues la première année. De 1966 à 1990, date de la vente de K-way à Pirelli, il s’en vendra 40 millions. «K-Way, ça a été 25 ans de bonheur», dit son inventeur. [Pour en savoir plus]