Les grandes dates et événements de décembre 2017

FRANCE MAG - Anno 3 N.2 - JPEG - GRANDES DATES - Mata Hari 01

I grandi avvenimenti della storia e dell’attualità

LES GRANDES DATES

Due donne molto diverse, Mata Hari e Barbara, protagoniste delle nostre commemorazioni.

di Manuela Vico

FRANCE MAG - Anno 3 N.2 - JPEG - GRANDES DATES - Mata Hari 02_300

Mata Hari

Il y a juste cent ans, le 15 octobre pour la précision, une femme légendaire, condamnée pour espionnage, était fusillée au petit jour, dans les fossés de la forteresse de Vincennes à Paris. Il s’agit de la célèbre Mata Hari, de son vrai nom Margarethe Zelle, connue pour ses performances exotiques. Après la rupture de son mariage avec le capitaine de marine Rudolf Mac Leod[1], de 19 ans son aîné, qui l’avait emmenée aux Indes néerlandaises, elle revient à Paris et se présente comme une princesse javanaise devenue danseuse de charme sous le pseudonyme exotique de Mata Hari. C’est Henri Guimet[2] en personne, fondateur du célèbre musée à Paris, qui lui ouvre sa salle de spectacle pour une célèbre représentation en 1905, où elle termine sa danse toute nue. C’est le début d’une brillante carrière dans les théâtres français et européens. Un procès contre le directeur de l’Odéon qui l’avait renvoyée, marque la fin de cette carrière officielle et le début de ses nombreuses relations avec des hommes politiques. Lorsque la guerre éclate, elle rentre aux Pays-Bas où elle trouve une solution à ses dettes en fournissant des renseignements à un diplomate allemand. Puis elle revient à Paris où elle essaie de s’introduire dans les services du contre-espionnage français après un contact avec le capitaine Ledoux[3], officier du 2° bureau. Ce dernier lui confie quelques missions tout en la faisant surveiller de près, doutant de sa fiabilité. Pendant l’été 1916, Mata Hari demande un laissez-passer afin de se rendre à Vittel, où on construisait un aérodrome militaire, sous prétexte de rendre visite à son amant, le capitaine russe Vadim Maslov[4], au service de la France, qui avait été blessé et hospitalisé là-bas, dans une infirmerie. Après d’autres déplacements pour rejoindre les Pays-Bas par l’Espagne, vu que comme ressortissante d’un pays neutre elle pouvait franchir sans problèmes les frontières, elle tombe dans un piège. En janvier 1917, l'attaché militaire allemand à Madrid, le major Kalle[5], que Mata Hari avait tenté de séduire, transmet un message à Berlin, indiquant que « l'agent H-21 s'était rendu utile ». Les services secrets français interceptent le message et identifient « H-21 » en la personne de Mata Hari. Selon certains historiens, les Allemands auraient volontairement fait passer le message par un canal qu’ils savaient décrypté par les Français pour leur permettre d’identifier aisément l’agent H21 dans le cas où il ferait partie du contre-espionnage français. De toute façon il est vrai que ce message tomba au moment où le moral en guerre était au plus bas et qu’il fallait offrir au public un bouc émissaire. Arrêtée le 13 février à l’Hôtel Elysée à Paris, son procès ne dure qu’une seule journée et elle est condamnée le 24 juillet par le Conseil de guerre. En quelques mois, elle passe du statut d’idole reconnue universellement à celui de coupable, abandonnée aussi par son amant, le russe Vadim Maslov qui la définit « une aventurière ». Lors de son exécution elle manifeste un tempérament fort refusant le bandeau. Personne ne réclame son corps qui est attribué au département d'anatomie de la faculté.
La vie romanesque de Mata Hari a toujours attiré la curiosité du public, ce qui explique le nombre incroyable de films qui lui ont été consacrés.
Par contre, au-delà de toute légende, même aujourd’hui, il est presque impossible d’établir la vérité : victime ingénue de son rôle de femme fatale ou espionne astucieuse qui exploitait ses charmes ?

FRANCE MAG - Anno 3 N.2 - JPEG - GRANDES DATES - Barbara

Barbara

Cela fait maintenant vingt ans que Barbara nous a quittés mais son souvenir, lui, est bien vivant !
Nombreux sont les hommages en sa mémoire à travers la France : en spectacles, en livres, en films, en conférences, en exposition et bien sûr en musique qui retracent son parcours musical, son enfance et sa vie loin des projecteurs.
On y retrouve une Barbara joyeuse, vive et radieuse contrastant fortement avec la Barbara en noir et blanc, triste et figée à l’image des pochettes de disques qu’elle avait l’habitude de montrer en public.
Née à Paris le 9 juin 1930 d’un père juif alsacien et d’une mère ukrainienne, Monique Andrée Serf de son vrai nom, dut déménager à plusieurs reprises sous l’occupation nazie. Elle parle peu de son enfance difficile mais ses chansons y font allusion.
« La femme qui chante » fut la première auteure-compositrice-interprète à chanter les méandres des passions amoureuses au féminin, et ce dès la fin des années 50 !
En 1964, Barbara écrit « Göttingen » en quelques heures pour son public allemand montrant sa volonté de réconciliation franco-allemande mais avoue qu’elle n’a pas d’imagination à l’instar de Serge Gainsbourg qu’elle admire …
Dans les années 70, elle annonce la fin de sa carrière mais ne peut résister à l’appel de la scène et des liens qu’elle noue avec son public. « Ma plus belle histoire d’amour c’est vous » en est la preuve, elle a besoin de ses fans. Elle tente aussi le théâtre et le cinéma mais c’est en concert que la réussite est là et que la critique est bonne.
Elle meurt le 24 novembre 1997 d’une pneumonie (elle qui détestait le mois de novembre !). C’est toute une période de la chanson française qui s’éteint…

Pour visionner les activités d’exploitation pédagogique proposées à partir d’une chanson de Barbara, cliquez ici.

FRANCE MAG - Anno 3 N.2 - JPEG - GRANDES DATES - Surrealisme_300

La naissance du surréalisme

Il y a cent ans, en mars 1917, Guillaume Apollinaire inventait le terme « surréalisme » dans une lettre adressée à Paul Dermée, écrivain et poète belge.
L’auteur du Pont Mirabeau préféra « surréalisme » à « surnaturalisme » car ce dernier était déjà utilisé par les philosophes. La même année, il sort une pièce de théâtre, Les mamelles de Tirésias, drame surréaliste en deux actes et un prologue incorporant ce mot qui connaîtra par la suite une grande et rapide popularité avant de devenir un courant artistique à part entière.
Pour trouver des activités liées au surréalisme cliquez ici.

Expo Paris 1867

Cela fait maintenant 150 ans, en 1867, que s’est tenue l’Exposition Universelle « d’art et d’industrie » de Paris, sous le règne de Napoléon III. Elle marque l’affirmation du progrès et permet à l’Empereur de montrer au monde sa capitale récemment rénovée.
15 millions de visiteurs, un défilé de têtes couronnées, l’arrivée des premiers bateaux-mouches venus de Lyon jusqu’au Champ-de-mars où se tenait l’exposition, le palais de l’industrie, un bâtiment impressionnant par ses prouesses technologiques et par la rapidité de sa construction dans lequel 42 pays étaient représentés du 1er avril au 3 novembre. La présence des colonies permit de découvrir les territoires français dans le monde.
Vous auriez pu y admirer un piano transparent, révélant ainsi ses mécanismes internes mais aussi un scaphandrier vivant dans un appartement aquarium. Les locomotives, les canons et les grues géantes impressionnèrent le public et, plus insolite encore, ce fut l’apparition des malles-valises de Louis Vuitton.
En bref, une exposition sous le signe de l’apogée du second Empire.

[1] Rudolf Mac Leod : capitaine de marine et mari de Mata Hari
[2] Henri Guimet : industriel passionné de culture asiatique et fondateur du musée homonyme à Paris
[3] Ledoux : capitaine et officier du contre-espionnage français
[4] Vadim Maslov : fils d’un amiral russe, devient officier français puis amant de Mata Hari
[5] Major Kalle : attaché militaire allemand à Madrid en 1917

 

Manuela Vico a enseigné dans de différents lycées (lycée linguistique, classique, agricole et commercial). De plus elle a tenu des cours aux adultes et aux étudiants de la « Scuola di Amministrazione Aziendale » de Turin, où elle a été chargée aussi de l’organisation des stages en France. Elle a été chargée aussi des cours de français à la Faculté d’Économie et Commerce. Elle est parmi les membres fondateurs de l’Alliance française de Cuneo, dont elle est la présidente. Depuis avril 2015 elle fait partie du Conseil d’Administration de la Fédération des Alliances d’Italie. Elle est formatrice et collabore avec la maison d’édition Pearson Italie. Elle est co-auteure de manuels scolaires, parmi lesquels Quelle chance et Objectif Esabac, publiés par LANG Edizioni. Elle est journaliste.