
Roland Garros
Rappelons que l’année 1918 marque également l’année de la disparition de Roland Garros, un aviateur français de la Réunion, mort dans un combat aérien dans les Ardennes lors de la Première Guerre mondiale. Son nom est lié au célèbre stade qui accueille chaque année le tournoi international de tennis. L’idée de donner le nom de ce pilote au grand stade a été déterminée par un exploit sportif. En 1927, la France a remporté pour la première fois la Coupe Davis à Philadelphie. Or, à cette époque, la tradition voulait que le vainqueur remette son titre en jeu contre l’équipe arrivée en finale. La ville de Paris finança un grand projet réalisé grâce à la cession de la part du Stade Français d’un terrain de trois hectares près de la Porte d'Auteuil avec pour seule condition qu'il porte le nom d'un des membres du Stade Français. Le nom de Roland Garros, disparu 10 ans auparavant, est alors choisi.

Il y a 250 ans… Cession à la France de la souveraineté sur la Corse
C’est après une courte période d’indépendance, sous l’autorité de Pascal Paoli, nommé Général de la nation, que la Corse devient en 1768, par le Traité de Versailles, une partie intégrante du territoire français. Sur la base de ce traité, la Corse reste juridiquement possession de la République de Gênes, mais de fait, elle est occupée et administrée par la France, car ce n'est que l'exercice de la souveraineté qui est cédé, et non la souveraineté elle-même. Ce qui fait cependant que Napoléon, né à Ajaccio, en 1769, est français et non génois.
Guillaume Apollinaire
Rappelons que parmi les victimes illustres de la Première Guerre Mondiale, figure aussi Guillaume Apollinaire. Blessé dans une tranchée par un éclat d’obus le 17 mars 1916, alors qu’il était absorbé dans la lecture du Mercure de France, il fut trépané en mai 1916. Affaibli par sa blessure, il succomba à la meurtrière grippe espagnole le 9 novembre 1918. Il fut enterré au cimetière du Père-Lachaise alors que dans Paris la foule en liesse célébrait la fin de la guerre.

Découverte de la strychnine
Il y a deux siècles, en 1818, deux pharmaciens français, Pierre Joseph Pelletier et Joseph Caventou isolèrent la strychnine qui s'obtient en râpant de la noix vomique (fruit du Strychnos nux-vomica, un alcaloïde très toxique originaire d’Asie) dans de l'alcool bouillant puis en distillant la liqueur obtenue. À très faible concentration, comme beaucoup d'alcaloïdes, la strychnine est utilisée en pharmacie pour ses propriétés stimulantes. Elle était autrefois utilisée pour lutter contre les corbeaux et les petits rongeurs, mais son utilisation a été interdite en France en 1999. La strychnine est un stimulant du système nerveux central. Elle accroît le goût, l'odorat et la vue. À dose moyenne, elle augmente l'amplitude respiratoire. En effet, pour ses propriétés, mais absorbée à petites doses, elle a été utilisée pour améliorer les performances sportives. Ainsi, le coureur Thomas Hicks est devenu champion olympique du marathon en 1904, grâce à deux piqûres de strychnine. Elle a été aussi utilisée par Adolf Hitler qui, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il était âgé de 56 ans, recevait jusqu'à six piqûres de strychnine par jour pour tenir pendant les bombardements de Berlin par les Soviétiques. Enfin, elle peut devenir une arme létale comme dans le cas du bandit sicilien Gaspare Pisciotta, empoisonné en prison par la mafia, par de la strychnine dans son café en 1954.