Les grandes dates et événements de février et mars 2017

I grandi avvenimenti della storia e dell’attualità

LES GRANDES DATES

La necropoli di Saint Denis, la ville du Havre e l’observatoire de Paris sono al centro delle nostre celebrazioni.

di Manuela Vico

1267 Inauguration de la nécropole de Saint-Denis par Saint Louis

L’ancienne abbaye royale de Saint-Denis, la nécropole des rois de France, est associée à l’histoire des Francs, mais la date de sa fondation reste vague. Elle a été élevée sur l’emplacement d’un cimetière gallo-romain accueillant les restes de Saint Denis, martyrisé vers l’an 250. Une première grande reconstruction est lancée sous Louis VI par l’abbé Suger qui en fera la première cathédrale gothique au monde consacrée en 1144. C’est Saint Louis qui décidera d’en faire la nécropole des rois de France pour affirmer la continuité des trois dynasties royales franques : les Mérovingiens, les Carolingiens et les Capétiens. Inauguré en 1267, cet ensemble funéraire vise à rendre visible, à travers une disposition précise des gisants, les liens entre les trois lignages. En réalité les dépouilles royales ne sont plus conservées dans les tombeaux puisque lors de la Révolution, en 1793, les cendres des quarante-deux rois, trente-deux reines, soixante-trois princes, dix serviteurs du royaume et environ une trentaine d’abbés, seront jetées dans les fosses communes de l’ancien cimetière des moines. C’est enfin Louis XVIII, en 1817, il y a exactement deux siècles, qui fait ramener ces restes illustres, mais désormais non identifiables, dans un ossuaire situé dans la crypte de la basilique. Aujourd’hui c’est cette partie de la basilique qui subit un processus croissant de dégradation à cause des travaux du métro, dont une station se trouve à 400 mètres de cet ensemble historique.

1517 Fondation de la Ville du Havre

La ville du Havre fête cette année le premier demi-millénaire de sa fondation, scellée par la charte de fondation émise en 1517 par décret royal de François Ier : « avons fait chercher en la coste de Normandie et pays de Caux lieu sûr et convenable, et nous ayant été rapporté par vous et notables personnages, en ce exprimés et entendus, que le lieu de grâce soit le plus propre et le plus aise de ladicte coste et pays de Caux à faire havre auquel lesdics vaisseaux naviguant sur la Mer Océane puissent aisément arriver et seurement séjourner, et faire ledit havre en la forme qu’il appartient… ». Ici, en effet, l’estuaire de la Seine offrait aux bateaux depuis toujours un refuge sûr contre les tempêtes. Le nom même du Havre est d’origine nordique, peut-être introduit par les vikings lors de leurs invasions. Pourtant l’endroit choisi pour la nouvelle ville n’était pas des meilleurs à cause des marais qui l’entouraient. Pour convaincre les gens de s’y installer, le roi donne exemption de taille et de franc-salé aux futurs habitants du Havre. En 1520, les privilèges du Havre, essentiellement l’exonération d’impôts, deviendront perpétuels. Les armes de la ville sont celles de François Ier : une salamandre. Aujourd’hui le centre ville est classé patrimoine mondial de l’Unesco grâce à une fidèle reconstruction après sa destruction totale en septembre 1944 par les bombardements des alliés.

1667 Création de l’observatoire de Paris

C’est Louis XIV, avec son ministre Colbert, qui fonde en 1666 l’Académie royale des sciences en 1666. L’année suivante l’Académie établit le projet de créer un observatoire à Paris dans le but d’offrir un lieu d’expérimentation à tous les académiciens. Le 21 juin 1667, le jour du solstice d’été, les mathématiciens tracent sur le terrain le méridien et les autres directions pour bâtir l’observatoire dont le plan médian sera le méridien de Paris. Deux ans plus tard Cassini viendra diriger cette citadelle des sciences placée au cœur de la capitale. C’est encore cet observatoire qui est à l’origine, en France, de sciences comme la géodésie, la cartographie et la météorologie. Actuellement, c’est le plus ancien observatoire du monde toujours en fonctionnement, avec trois missions qui lui sont confiées : la recherche, l’enseignement et la divulgation. À cet effet il peut compter sur 600 emplois et 245 étudiants. Pour le visiter, consulter le site : www.obspm.fr

1867 Mort de Ingres

Il y a 150 ans mourait à Paris, à l’âge de 86 ans, Jean-Auguste Dominique Ingres. Considéré comme le premier peintre néo-classique, il s’est formé sous le guide du grand David continuant sa formation à Rome où il découvre l’œuvre de Raphaël. Il connaît un moment de grave difficulté économique à la chute de Napoléon Ier, mais une dizaine d’années plus tard il parvient au succès et à la renommée, devenant plus tard le directeur de l’Académie de France à Rome. En 1862, vers la fin de sa vie consacrée à la politique, il entre au Sénat impérial. Grand admirateur de l’art grec, il évoluera dans sa conception du beau vers une vision plus souple et tempérée, exprimée dans des œuvres comme La Grande Odalisque. Fin observateur, il a su rendre avec une extrême précision les textures des étoffes et les nuances des couleurs qui rendent sensuelles ses modèles féminins. La célèbre expression toujours d’actualité : « violon d’Ingres » trouve son origine dans sa passion pour la musique qu’il a pratiquée en professionnel, devenant le deuxième violon de l’orchestre Capitole de Toulouse. À sa mort il a laissé ses milliers de dessins et d’objets personnels à Montauban, sa ville natale, qui lui a consacré un musée. Sa dépouille repose à Paris, au cimetière du Père Lachaise.

Henri Salvador

1917 Naissance d’Henri Salvador

Cette année on fête le centenaire de la naissance à Cayenne, en Guyane, d’Henri Gabriel Salvador. Artiste populaire, il a su passer du rôle de l’humoriste à celui du chanteur, ce qui lui a valu la renommée auprès d’un plus large public. Mauvais élève, il apprend la musique, trompette, violon, batterie et guitare, encouragé par sa tante qui chante dans un cabaret parisien. Pendant la guerre il fuit dans la France libérée et chante dans des orchestres à Nice et à Cannes pour revenir à Paris la guerre finie. C’est à ce moment qu’il décide de monter son propre orchestre et se fait engager par le Directeur de Bobino qui le paie sur les entrées. C’est le succès et il se lance dans une carrière de « chanteur créole ». Grand supporter du Club Paris-Saint Germain, il l’a aidé à certains moments difficiles. Pendant une dizaine d’années, entre 1980 et 1990, les médias semblent l’oublier, il se consacre alors à la pétanque, mais aussi, très doué, il devient le parolier de nombreux artistes et il double des films d’animation. Il termine sa carrière d’artiste en 2006 par son dernier album Révérence et un dernier spectacle au Palais des Congrès en décembre 2007, à 90 ans, un mois avant de mourir.

 

Manuela Vico a enseigné dans de différents lycées (lycée linguistique, classique, agricole et commercial). De plus elle a tenu des cours aux adultes et aux étudiants de la «Scuola di Amministrazione Aziendale» de Turin, où elle a été chargée aussi de l’organisation des stages en France. Elle a été chargée aussi des cours de français à la Faculté d’Économie et Commerce.Parmi les membres fondateurs de l’Alliance française de Cuneo, elle est la présidente. Depuis avril 2015 elle fait partie du Conseil d’Administration de la Fédération des Alliances d’Italie. Elle est formatrice et collabore avec la maison d’édition Pearson Italie. Elle est co-auteure de manuels scolaires, parmi lesquels Quelle chance, publié par LANG Edizioni.